"Ain - Pays des Lacs ", bilan 2023 et projets

"Ain - Pays des Lacs", née de la fusion des AAPPMA "La Truite de l'Ain" et "Les Pêcheurs Clairvaliens" se porte bien.

L'AAPPMA a vendu 1437 cartes annuelles en 2023, une progression de 7,4%, alors que le nombre total des cartes annuelles chute dans les mêmes proportions dans le département.

Parmi les autres cartes, seule la carte journalière, aujourd’hui beaucoup trop chère, est en léger repli.

Au total 3801 cartes ont été vendues, 119 de plus qu’en 2022 (+ 3,23%).

Ces chiffres révèlent le dynamisme de la nouvelle AAPPMA, puisqu’ils dépassent le cumul des ventes des deux associations dans leurs meilleures années.

Une fusion donc réussie, validée par les pêcheurs, que nous devons remercier de leur soutien.

L’AAPPMA doit son dynamisme à l’engagement des membres du conseil d’administration et des bénévoles qui participent aux réunions et aux activités.

Contribuent à cette réussite la qualité et la diversité des parcours, les empoissonnements importants et des actions spécifiques, au premier rang desquels on peut mettre l'atelier pêche nature ouvert aux 9-14 ans et placé sous la responsabilité de notre collègue Jean-Pierre Barthet. Techniques de pêche, législation, et formation à la connaissance des milieux aquatiques et à leur protection sont au coeur de la formation. Chaque année cet APN connaît un grand succès, et le bouche-à-oreille fonctionne pour le rendre toujours plus attractif.

L'équipe de gardes particuliers, jeune et très dynamique, très présente, contribue aussi à ce succès. Il ne s'agit pas seulement de verbaliser en cas d'infraction  (après appréciation de la situation), mais également d'informer et de conseiller. Des centaines de contrôles ont été réalisés sur l’ensemble des lots. L’équipe assure également une veille environnementale très appréciée, notamment pour les risques de feux. L'AAPPMA lui doit beaucoup.

L’action des gardes a notamment permis de suivre et de bien évaluer la situation de la pêche de la carpe de nuit sur les lots A12, A13 et A14 de la retenue de Vouglans. Rappelons que le président de la fédération avait, sans présenter d’arguments sérieux, demandé l’interdiction pour 2023, demande rejetée par les services de l’État. A quelques exceptions près pour lesquelles il a fallu rappeler l’existence de la charte, la situation s’est avérée satisfaisante en 2023. Le comportement de la grande majorité des carpistes ne pose pas de problème, et des corrections sont apportées quand les gardes interviennent et font les remarques nécessaires.

2024 VOIT UN CHANGEMENT MAJEUR

Une réciprocité est mise en place avec La Gaule du Bas Jura, Fraisans-Ranchot-Dampierre (FRD) et La Cuisance (Arbois). Un domaine de pêche très vaste et très diversifié est ainsi mis à disposition des membres de ces AAPPMA.

Cet ensemble d’AAPPMA réciprocitaires pèse un poids considérable : près de 45% des cartes annuelles du Jura en 2023.

Des réunions sont prévues pour faire vivre cette réciprocité et définir des orientations communes. Quelle gestion de la pêche ? Quelles actions pour protéger les milieux aquatiques ? Quelle  fédération voulons-nous ? Telles sont les pistes de réflexion.

Cette réciprocité nécessitait une uniformisation du prix des cartes. Celui-ci a été fixé à 86 euros. Si l'on prend pour référence la carte 2023 de notre AAPPMA vendue 76 euros, avec une part AAPPMA de seulement 18 euros (inchangée depuis des années), il a fallu ajouter 5 euros de la fédération, ce qui montait la carte à 81 euros. Il a paru raisonnable d'augmenter la part de l'AAPPMA et de la porter à 23 euros, d'où un tarif à 86 euros. Cette augmentation nous donnera davantage de moyens puisque la fédération refuse d'augmenter les subventions. Il faut savoir que la subvention empoissonnement versée par la fédération est bloquée à 2400 euros, alors même que la fusion des deux AAPPMA fondatrices d'Ain - Pays des Lacs aurait dû la porter à 4800 euros. Le coût des empoissonnnements de l'AAPPMA se montant en 2023 à 13 000 euros, chacun mesurera le faible engagement de la fédération, qui a pourtant encaissé plus de 60 000 euros la même année grâce aux ventes de cartes de l'AAPPMA Ain - Pays des Lacs.

Parallèlement, les autres AAPPMA signataires de la réciprocité ont réduit leur part associative pour une uniformisation à 86 euros.

 

L'AAPPMA S'INVESTIT DANS LES DOSSIERS DE RÉHABILITATION DES MILEIUX AQUATIQUES ET ESPÈRE EN SUSCITER D'AUTRES DANS LES ANNÉES Á VENIR.
 

Si le dossier du lac de l’Assencière a abouti, nous avons eu le regret de constater l’échec de celui de la Sirène à Charézier. Le dossier de l’Ain à Mesnois est en cours, comme celui du lac de Bonlieu. Nous espérons l’ouverture d’autres actions dans les années à venir : le Drouvenant, le Dudon, la Sirène sur de nouveaux segments, la Cimante, le Buronnet, la Serra (Barésia)… Les droits de pêche obtenus par convention avec les communes concernées (Charcier, Charézier, Doucier, Meussia, Patornay – accord récemment confirmé pour cette commune) permettront à l’AAPPMA de se faire entendre auprès des décideurs, surtout si les demandes sont portées conjointement avec les communes. Un projet Sirène-Drouvenant peut ainsi être présenté conjointement par l’AAPPMA et les communes de Patornay, Charézier et Charcier.

De même, il est urgent de connaître l’état de certains cours d’eau qui n’ont jamais fait l’objet d’une étude par la fédération : le Hérisson partie cascades, le Drouvenant en aval de Boissia, la Sirène en aval de Charézier, la Cimante, le Dudon, le Buronnet, la Serra (ruisseau de Barésia)…

Nous proposons de commencer par le Hérisson dans la partie cascades, qui est encadrée à l’amont par le projet Bonlieu et à l’aval par le projet de réhabilitation du lac de Chambly par la fédération de chasse du Jura. La partie aval des cascades se trouve dans le périmètre d’étude du projet Chambly. La fédération de chasse a fait réaliser des pêches d’inventaire complétées par des IBGN. Des compléments à l’amont sont donc logiques. Une prise de contact avec la communauté de communes sera nécessaire dans un premier temps, puis un dossier devra être monté avec recherche de financements.

Le dossier de la pollution des rivières est un autre dossier très préoccupant.

Redonner un cours normal à des rivières et ruisseaux massacrés par les travaux du remembrement agricole il y a des dizaines d’années est un axe majeur, auquel on peut ajouter redonner vie aux zones humides asséchées par le même remembrement.

Mais ces actions auront un impact limité sans une lutte contre les pollutions qui impactent les cours d’eau et que l’élévation des températures aggrave. Toutes les rivières et ruisseaux sont concernés avec différents niveaux de gravité.

De nombreux témoignages nous sont parvenus de l’eutrophisation de l’Ain et de la disparition des insectes, aussi bien dans la rivière que dans les champs en bordure. Cette situation est confirmée par les pêches d’inventaire et les IBGN : effondrement de la Truite, développement d’un peuplement de seconde catégorie, disparition d’un insecte tel que la Perle, espèce particulièrement sensible à la pollution…

Sans nier l’existence de pollutions multiples (domestiques, industrielles…), l’impact de l’agriculture sur la rivière est évident.

L’AAPPMA tente de mettre en place un programme dont le premier point est la cartographie des abreuvoirs et des zones de piétinement de la rivière par les troupeaux.

Cette cartographie est prête. La deuxième démarche sera de prendre les contacts nécessaires pour informer, sensibiliser au problème et parvenir à des solutions telles que l’installation d’abreuvoirs en retrait de la rivière.

Nous avons bien conscience des difficultés, mais faut-il baisser les bras ? L’implication de la fédération de pêche du Jura serait bienvenue, mais elle ne semble malheureusement pas prendre cette voie. Le dernier article publié dans Le Progrès en décembre se limite à au constat du déclin des rivières. Pas un mot sur la pollution.

Un inventaire des productions agricoles et des épandages de lisier est nécessaire également. Ce travail ne fait que commencer. Un de nos membres a repéré un très grand champ de betteraves juste en aval de la station d’épuration de Montigny, secteur où l’Ain est dans un triste état. Quelles sont les pratiques agricoles à ce niveau ?

AIN - PAYS DES LACS VA ÉGALEMENT POURSUIVRE UN AMBITIEUX PROGRAMME D'EMPOISSONNEMENT ET D'ALEVINAGE ADAPTÉ AUX BESOINS DES RIVIÈRES ET DES LACS.
 
La force de l'association vient  des nombreux pêcheurs qui la soutiennent en prenant la carte d'Ain - Pays des Lacs. Que tous ceux qui souhaitent participer aux différentes activités de l'AAPPMA n'hésitent pas  à prendre contact avec nous.

Le 1er février 2024

Serge David

Président de l'AAPPMA "Ain - Pays des Lacs"

                                                Affiche 2021

guide fede jura
 

Le bureau de l'AAPPMA

- Président : Serge David - Tél. 06.80.52.18.07

- Vice-Président : Jean-Marie Porcheron

- Trésorier: Serge Martin

- Secrétaire : Sébastien Porcheron